Présentation du Pole Insertion + par Nathalie Rauber et Raphaël Heimo, assistant-e-s social-e-s et Cécile Roux et Christian Gouteron, conseiller-ère-s ORP. Avec le témoignage d’une collaboration par Jislen Butazzoni, assistante sociale et responsable du Service social de la Haute Veveyse
Programme :
1. Accueil et présentation
de la demande des membres de Trait d’union par Anne Schrago, membre du comité
de TU.
2. Présentation du « Pôle insertion + » par Nathalie Rauber et Raphaël Heimo, assistant-e-s
social-e-s et Cécile Roux et Christian Gouteron, conseiller-ère-s ORP.
3. Le témoignage d’une
collaboration par Jislen Butazzoni, assistante sociale et responsable du Service social de la Haute Veveyse.
4. Table ronde avec les
intervenant-e-s modérée par Claude Blanc, président de TU.
5. Apéritif offert par Trait
d’union
Bilan de l’action :
Les membres de Trait d’union se sont montrés lors de l’AG 2013 inquiets du sort d’un nombre de plus en plus grand de personnes en difficultés de réinsertion socio-professionnelle au sein de notre canton. Dans un contexte de 6ème révision de l’assurance invalidité et ses risques de remise en question d’un certain nombre de rentes, dans un contexte de durcissement des conditions en lien aux prestations de l’assurance chômage, ils ont souhaités qu’une action soit mise en place autour de la prise en charge des personnes sans droit aux indemnités du chômage. Quelles limites, quels champs d’intervention pour les offices régionaux de placement? Occupé à réfléchir aux préoccupations des membres, le comité de Trait d’union s’intéressa logiquement au projet « Pôle Insertion + », qui se mettait en place dès le 1er mars 2013 entre les directions de la santé et des affaires sociales et celle de de l’économie et de l’emploi.
Nous tenons à remercier l’ensemble des intervenants du Pôle Insertion + et en particulier les deux tandems d’assistant-e-s sociaux-ales et de conseiller-ère-s ORP du Centre et du Sud, pour avoir accepté de venir présenter cette nouvelle forme d’action sociale. Un merci particulier à Jislen Butazzoni, assistante sociale et responsable du Service social de la Haute Veveyse, qui est venue témoigner d’une collaboration. Une table ronde a permis par la suite d’échanger avec les membres sur les enjeux de l’intervention auprès des personnes sans droit aux indemnités de l’assurance chômage. Une fois de plus, l’action a réuni près d’une trentaine d’acteurs du social du canton.
Les intervenants du Pôle Insertion + ont dans un premier temps présenté l’origine, les missions du Pôle et les cadres légaux régissant leurs actions, les inscrivant ainsi dans la convention signée déjà en 2000 entre les offices régionaux de placement et les services sociaux régionaux. Dans un deuxième temps, la question des critères d’entrée aux Pôles et celle des fonctions spécifiques du conseiller ORP et de l’assistant social ont retenu particulièrement l’attention de l’assemblée. Le caractère individuel et intensif de la prise en charge a été mis en exergue. La question de la collaboration avec les principaux partenaires, tels que les Services sociaux régionaux du canton ou Caritas Suisse situé à Fribourg a été soulevée. De nombreuses informations juridiques et techniques ont pu ainsi être évoquées relevant le caractère complexe et souvent opaque de nos assurances. Les LEMT, REMT, PEQ, MIS et autres mesures ont été en partie définies. Vous retrouverez ces éléments dans le Powerpoint de présentation que nous a gentiment transmis les intervenants, mais également sur le réseau informatique de l’Etat de Fribourg. Les liens se trouvent en fin d’article.
Le témoignage d’une collaboration entre le Pôle Insertion + et un service social a permis de pointer les ressources et limites que peut représenter une telle collaboration pour le bénéficiaire. Le travail sur la question des peurs, des tensions, des blocages inhérents à tout projet de réinsertion socio-professionnel a pu ainsi être évoqué en incluant dans ce processus autant le bénéficiaire, son environnement de vie, que les partenaires sociaux avec leurs ressources et leurs contraintes. La logique du train de mesures comme facteurs favorables à la réinsertion des personnes en situation de grande exclusion a été défendue.
La Table ronde a permis enfin à l’assemblée de questionner plus globalement les manques et lacunes en lien à la prise en charge des personnes en situation de rupture professionnelle de longue durée. Les préoccupations se sont inscrites dans les trois objectifs de nos associations. La défense des intérêts des bénéficiaires a été débattue en relevant certains effets de seuils de la mesure limitant l’accès aux plus jeunes par exemple. Certaines "in-équités" financières ont également été évoquées selon le statut du demandeur. Le travail en duo assistant social & conseiller ORP semble aller dans le sens du décloisonnement des institutions sociales. Par contre, l’émergence de nouveaux acteurs dans le réseau n’est pas sans conséquence pour le bénéficiaire. La question de la communication entre les acteurs du réseau ne va pas sans poser de problème de disponibilité ou de clarification des tâches de chacun. Au-delà de sa mission de coaching et de coordination de mesures, le Pôle Insertion +, de par son intégration dans les politiques cantonales et son insertion dans le fonctionnement de l’Etat a été interpellé dans ses fonctions de promotion d’une certaine action sociale. Comment les intervenant-e-s du Pôle Insertion + pourraient-ils-elles relayer les constats des acteurs du social souvent isolés dans le canton et face aux administrations ou aux politiques ?
Le temps de l’apéritif a été comme d’habitude l’occasion de prolonger la discussion et d’échanger quelques cartes de visites. Nous remercions vivement l’ensemble des intervenants pour leur disponibilité, la clarté de leur propos et le partage de leur réflexion critique. Nous encourageons les membres de Trait d’union, présents ou non à cette action à nous faire part de leurs commentaires ou à poser des questions complémentaires. Nous tenterons de les relayer à nos partenaires.