Remise du prix Trait d’union 2014, qui récompense le travail de Bachelor de Madame Anna Chappuis-Tondini sur «Flics et éducs de rue… un travail en commun?»
Les années 90 ont vu apparaître une nouvelle forme de travail social dans les cantons romands, ceci en réponse à la toxicomanie, de plus en plus visible dans les rues. Ce sont les éducateurs de rue, appelés plus communément aujourd’hui « travailleurs sociaux hors-murs (TSHM) ». Puis, avec l’idée de prévention des dépendances et un travail social de proximité, c’est un public plus jeune et pas forcément toxicomane qui est ciblé (par les TSHM). Les TSHM visent à renforcer le lien social dans une communauté, prévenir certaines situations à risques, conseiller ou diriger une personne vers d’autres moyens d’assistance.
Parallèlement à cela, la police dite « de proximité » a refait son apparition ces vingt dernières années. La police de proximité décrit sa mission avec des termes comme : la prévention, l’écoute, le conseil mais aussi davantage de sécurité et de surveillance. Une police qui est, comme le mentionne son nom, proche de la population et de ses besoins. Ces termes nous rappellent étrangement ceux des TSHM, également présents dans la rue auprès des habitants et de la jeunesse. Cependant dans leur éthique, les TSHM se conçoivent clairement en dehors de tout acte « policier », en dehors de tout cadre répressif, sécuritaire, normatif de contrôle social défini comme l’ensemble des sanctions positives et négatives auxquelles la société recourt pour assurer la conformité des comportements aux modèles établis.
Leurs buts semblent proches mais leurs éthiques opposées. Travaillant sur le même terrain et côtoyant la même population ces deux professions sont inévitablement amenées à se croiser. Que font les TSHM dans cette situation ? (extrait du TB de Anna Chapuis Tondini)